D’r Alamànder / La Salamandre

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Origine et époque

La ronde des couples et le va-et-vient des hommes sont des figures très anciennes, rappelant le caractère premier de la danse.
La seconde partie de la danse (le tour du couple et le galop latéral) est plus récente ; elle a été mise en forme par Jeanne Lau, de Munster, au début du 20ème siècle.
Cette danse populaire était répandue dans la plaine du Rhin et se dansait probablement dans tout le secteur alémanique. Le nom de « Salamandre » n’a rien à voir avec l’animal du même nom ; il semble être dérivé de « Alamànder » ou de « Alamans ».

Caractère

Il s’agit d’une danse rituelle par couples, sous forme de ronde solaire, matérialisant dans sa première partie l’image du cercle cosmique, entre autres, celle du soleil (thème A).
Ces rondes se dansent dans le sens direct ou sens des aiguilles d’une montre (sens solaire). Ce déplacement semblait bénéfique aux danseurs des régions peu ensoleillées ; le sens contraire des aiguilles d’une montre ou sens indirect est plutôt inhérent aux danses des pays méditerranéens (pays des Balkans, Grèce, Israël, Tunisie, etc.), caractérisés par un ensoleillement souvent excessif et un manque de pluie.
Dans nos anciennes chroniques d’Alsace, le sens indirect est considéré comme maléfique. Rappelons l’anecdote des femmes de Munster au XVIème siècle, suspectes de sorcellerie et brûlées vives après avoir été surprises à danser dans le « mauvais sens ». Très souvent, les rondes rituelles définissaient leur centre par un animal (bouc, veau d’or…), un arbre, un personnage (sorcier, personnage mythique, divinité…) ou encore par un objet (feu, autel…), symbolisant ainsi le centre du monde.
Les danseurs exécutant « La Salamandre » font, au thème B, un va-et-vient accompagné de frappés vers un centre fictif, reprenant ainsi à leur compte, un antique rite de fertilisation du sol.

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